Certaines personnes consultent leur médecin au premier symptôme; d’autres attendent que les symptômes les gênent dans leur routine quotidienne. Enfin, il y a ceux qui ne consultent qu’en dernier ressort et ceci même si leur problème affecte négativement leur vie et celle de leur famille. Ces derniers sont dans ce qui peut être appelé un «comportement d’évitement de guérison» (CEG, en anglais ‘Recovery Avoidance’ ou RA), une attitude à mi-chemin entre un ‘déni de maladie’ et un ‘refus de guérir’. Cette attitude est difficile à comprendre pour la plupart d’entre nous, et nous avons peu d’éléments pour nous aider dans cette compréhension. Le but de cet article est de fournir quelques informations sur ce CEG (comportement d’évitement de guérison) et de voir avec ceux qui ont un proche dans cette situation ce qu’ils peuvent y faire.

MYTHE : Nous avons tous “un petit TOC” par moment.
FAIT : Le TOC n’est ni un caprice de la personnalité ni un trait de caractère – c’est un problème de santé mentale bien réel qui affecte environ 2 à 3 millions d’adultes et un demi-million de jeunes, rien qu’aux États-Unis. Alors que beaucoup de gens peuvent avoir un trait de caractère obsessionnel ou compulsif, le TOC (qui signifie “trouble obsessionnel compulsif”) est une vraie maladie, et les personnes diagnostiquées ne peuvent tout simplement pas arrêter ces obsessions et compulsions. Des recherches ont montré que leurs cerveaux sont câblés différemment des cerveaux des personnes sans TOC, et dans ces conditions, le TOC influence fortement leurs pensées et leurs actions.

Les troubles obsessionnels compulsifs, comme nous le savons, sont en grande partie liés à des doutes graves et incessants. Ils peuvent vous amener à douter des choses les plus fondamentales de votre personne, même de votre orientation sexuelle. Une étude publiée en 1998 dans le Journal of Sex Research a révélé que parmi un groupe de 171 étudiants universitaires, 84 % ont signalé l’apparition de pensées sexuelles intrusives.

La personne qui en souffre peut ne jamais avoir eu d’expérience homo- ou hétérosexuelle, ni aucun type d’expérience sexuelle.

“J’ai coupé les ponts avec toutes mes amies”, j’ai arrêté de regarder la télé, je ne voulais pas aller a la salle de sport parce que tout le monde y va pour regarder les fesses des autres.”

Les personnes atteintes de TOC d’homosexualité sont obsédées par le fait qu’elles pourraient être homosexuelles.

A l’université, lorsque Hannah a commencé à se demander si elle était gay, elle se promenait sur le campus les yeux baissés en essayant de ne pas regarder une autre femme, craignant de ressentir une sorte d’attraction ou de sensation. Tout sentiment positif envers une autre femme faisait remonter ses doutes : Souhaitait-elle passer sa vie avec une autre femme ?