Gérer les pensées intrusives
Note de Planet OCD: Ceci est un article sur les pensées intrusives en général, pas sur les TOC en particulier.
Les pensées intrusives qui surgissent spontanément dans votre esprit peuvent vous mettre mal à l’aise, mais elles sont courantes et il existe des stratégies pour les gérer.
Il s’agit d’une pensée étrange, dérangeante ou d’une image troublante qui surgit de nulle part. Cela peut être violent ou à caractère sexuel, ou une peur récurrente de faire quelque chose d’inapproprié ou d’embarrassant. Quelque soit son contenu, elle est souvent troublante et peut susciter des sentiments comme la peur ou la honte. Plus vous essayez de chasser ces pensées de votre esprit, plus elle persiste.
D’après l’Anxiety and Depression Association of America (association américaine de l’anxiété et de la dépression), les pensées intrusives, comme on les appelle, touchent quelque six millions d’américains.
Les pensées intrusives sont parfois associées à un trouble mental, tel que le trouble obsessionnel-compulsif, où elles deviennent si gênantes qu’elles entraînent des comportements répétitifs ou des compulsions pour tenter d’empêcher ces pensées de se produire. Elles sont également fréquentes lors d’un syndrome de stress post-traumatique, qui peut être déclenché par un événement menaçant la vie ou extrêmement stressant, tel qu’un accident ou une attaque violente. Toutefois, de nombreuses personnes éprouvant ces pensées ne souffrent pas d’un trouble mental.
Ces pensées sont souvent déclenchées par le stress ou l’anxiété. Elles peuvent également être un problème à court-terme provoqué par des facteurs biologiques, tels que les changements hormonaux. Une femme peut, par exemple, connaître une recrudescence de pensées intrusives après la naissance d’un enfant.
Tout facteur de stress, s’il est suffisamment important, peut augmenter le risque d’avoir des pensées intrusives.
Bien que ces pensées puissent être dérangeantes, elles ne sont pas nocives et ne signifient pas que vous avez un désir secret de réaliser les choses qui vous viennent à l’esprit.
Identifier les pensées intrusives
Comment savoir si vous avez des pensées intrusives ? Il y a quelques signes qui peuvent être identifiés :
Cette pensée est inhabituelle pour vous. Une pensée intrusive est généralement très différente de vos pensées habituelles. Elle peut être, par exemple, d’une violence inhabituelle.
Cette pensée est gênante. Si une pensée est gênante et que vous voulez la chasser de votre esprit, il peut s’agir d’une pensée intrusive.
Cette pensée semble difficile à contrôler. Les pensées intrusives sont souvent répétitives et ne disparaissent pas. Plus vous pensez à une pensée intrusive, plus vous risquez d’être anxieux et de la ressasser. Au lieu de lutter contre ces pensées, il est préférable d’apprendre à vivre avec elles. Lorsqu’elles apparaissent, essayez de suivre les étapes suivantes :
- Identifiez la pensée comme intrusive. Dites-vous : « ce n’est qu’une pensée intrusive ; ce n’est pas ma façon de penser, ce n’est pas ce que je crois et ce n’est pas ce que je veux faire ».
- Ne luttez pas contre elle. Lorsque vous avez une pensée intrusive, acceptez-la. N’essayez pas de la faire disparaître.
- Ne vous jugez pas. Sachez que le fait d’avoir une pensée étrange ou intrusive n’indique pas que quelque chose ne va pas chez vous.
Comment demander de l’aide ?
Consultez un professionnel de la santé mentale si des pensées indésirables commencent à perturber votre vie quotidienne, en particulier si elles nuisent à votre capacité de travailler ainsi qu’à réaliser des choses que vous aimez. Toutefois, même si les pensées intrusives n’affectent pas significativement votre vie, vous pouvez toujours consulter pour obtenir de l’aide.
La thérapie comportementale et cognitive est une stratégie généralement efficace pour aider les personnes à gérer les pensées intrusives. Ce processus peut vous aider à modifier certains de vos schémas de pensée et vous permettre de mieux gérer ces pensées lorsqu’elles surviennent ainsi que d’en réduire la fréquence.
Les pensées intrusives peuvent également être gérées en abordant le problème sous-jacent, comme l’anxiété, le stress ou des traumatismes dans l’histoire personnelle. Bien qu’il puisse être utile de partager vos pensées, gardez à l’esprit que même si vous n’êtes pas à l’aise pour en parler en détail, un thérapeute peut toujours vous aider. Il faut également savoir que les pensées intrusives répondent bien à la thérapie. Gardez à l’esprit que vous n’aurez peut-être pas besoin d’aide indéfiniment. Il peut s’agir d’une aide à très court terme.
A propos de l’auteur :
Kelly Bilodeau
Ancienne rédactrice en chef de Harvard Women’s Health Watch.
Kelly Bilodeau est l’ancienne rédactrice en chef de Harvard Women’s Health Watch. Elle a débuté sa carrière en tant que journaliste avant de devenir rédactrice en chef chez HCPro, une société d’édition de la région de Boston spécialisée dans les soins de santé, où elle a couvert les tendances de l’industrie des soins de santé et des sujets tels que la sécurité des patients, la facturation médicale, la radiologie et l’imagerie mammaire. Son travail a également été publié dans le Washington Post, le Boston Magazine, ainsi que dans de nombreuses publications spécialisées dans le domaine de la santé.
A propos du référé :
Howard E. LeWine, MD
Rédacteur médical en chef, Harvard Health Publishing.
Dr Howard LeWine est un praticien de l’Hôpital Brigham and Women de Boston, rédacteur médical en chef de Harvard Health Publishing et rédacteur en chef de Harvard Men’s Health Watch.